Une brève histoire des Etablissements MORRETON        diaporama pubs

Au 17ème siècle, et en 1675, on trouve un Claude MORETTON (avec 2T) qui est artisan chapelier, il décède en 1693. Au siècle suivant, c’est un Etienne Moreton (avec un r et un t) qui est aussi artisan chapelier. Mais l’histoire industrielle de la famille Morreton commence vraiment au milieu du 19ème siècle avec Jean-Antoine Morreton, descendant des précédents. Il crée la société Mortons-Viricelle qui devient vite les Ets Morreton, fabricants de cloches et chapeaux de poils de lapin, lièvre et castor. Les velours taupés et flamands à grand poil, leur spécialité, sont vite prisés par les Anglais et les Américains.

En 1880, c’est la création d’articles pour dames mais le problème de la teinture de feutres rend le démarrage difficile. Cependant, un atelier spécifique organisé par les conseils de chimistes permet à cette maison de devenir d’abord la seule à proposer des cloches aux couleurs variées, puis plus tard d’être le leader du marché.

En 1907, Jean-Antoine meurt. Ses fils Dominique et Francis lui succèdent. Ils ouvrent un atelier de chapeaux de paille en 1908. Les ateliers ferment durant la guerre et les activités reprennent en 1918 sans Francis, tué à la guerre en 1915.

En 1923, la maison MORRETON devient Société MORRETON ; Elle remporte de nombreuses médailles dans les diverses expositions internationales. Francis meurt en 1938. Au cours de cette année, il se produit 3000 chapeaux par jour sur une usine qui occupe 2.5 hectares et emploie 350 ouvriers. Jean-Paul MORRETON (né en 1905) lui succède. La guerre arrive et l’usine fonctionne au ralenti et redémarre grâce au développement de l’exportation qui passe de 12% en 1946 à 50% en 1950.

La société continue de s’agrandir et de se perfectionner avec des machines-outils de plus en plus nombreuses. Jean-Pierre Morreton rejoint l’usine de son père en 1960 après son service militaire en Algérie. Il relance la fabrication du chapeau qui commence à s’essouffler avec le chapeau tyrolien. La production grimpe de 40% entre 1960 et 1963. Le capital est alors de 142 millions de francs (6 millions de francs en 1942).

En 1966 les sociétés FLECHET (43%), MORRETON (33%), France (14%), et FOURNAUD BEYRON (10%) se regroupent en SIC pour lutter contre la chute catastrophique et rapide du chapeau.

En 1970, Jean-Pierre est victime d’un accident de santé qui l’oblige à se retirer et son père, Jean-Paul quitte aussi la SIC qui ferme ses portes 6 ans plus tard.

L’usine MORRETON est détruite en plusieurs étapes entre 2009 et 2011.